Expositions
CHÂTEAU de RARAY
Mercredi 26 Mars à 13h45
Tarif : 12 €
RDV : 4 Rue Nicolas de Lancy, 60810 Raray
Espérant saluer les premiers beaux jours par une visite hors les murs, nous vous proposons le Château de Raray, un des trésors architecturaux de notre région. Jean Cocteau ne s'y était pas trompé qui, en 1945, avait choisi ce décor extraordinaire et poétique pour le tournage de « la Belle et la Bête », film fantastique avec Jean Marais et Josette Day. Et si l'ombre de ces personnages ne hantent plus les lieux, reste la magie des célèbres portiques qui accueillent le visiteur dans la cour d'honneur.
Raray se dresse en bordure de forêt dans ce Valois qui inspira l'âme poétique de Gérard de Nerval et le pinceau de Corot. Et si le château connut plusieurs lignages de propriétaires, chacun semble s'être appliqué à embellir le domaine. C'est à une Italienne que nous devons les magnifiques sculptures cynégétiques qui célèbrent le goût de son seigneur et maître pour la chasse, l'Antiquité et l'Italie.
Le domaine est encore aujourd'hui propriété des La Bedoyère qui entretiennent ce sentiment de magie et d'ensorcellement qui séduisit Jean Cocteau non sans se soucier d'entretenir et de faire vivre le château.
Le commentaire éclairé et passionnant de notre guide saura animer cette meute de pierres qui ne demande qu'à être « lâchée » !
(Conférencier Nicolas Bilot)
SUZANNE VALADON
Musée Beauboug
Mercredi 2 avril à 13h30 et 14h
Tarif : 22 €
RDV : Parvis de Beaubourg 75004 PARIS
Métro : Ligne 11 Rambuteau
Ligne 4 Châtelet
RER A,B,D : Châtelet Les Halles
Bus : 38
Née en 1865 – morte en 1938. Soixante-douze ans d'une vie qui pourrait en compter dix tant cette « fille de rien » vécut, aima, apprit, rencontra et collectionna amis et amants, connut aisance et pauvreté, ombre et lumière. Comment cette petite couturière qui s'essaya aux jeux du cirque réussit-elle à fréquenter les Grands de son époque, à devenir un peintre autodidacte reconnu, à élever un enfant sans père qui porta le nom d'un ami de sa mère, à affirmer son propre style alors qu'elle aurait pu faire du Degas ou du Toulouse-Lautrec ? Elle entre en peinture comme modèle, pose à 15 ans pour Henner, Puvis de Chavanne, Renoir, Toulouse-Lautrec et André Utter qu'elle épousera. C'est Toulouse-Lautrec qui lui donne son prénom de « Suzanne », une référence à « Suzanne et les vieillards ». Et la voilà lancée avec son premier autoportrait au pastel. Degas, séduit, la protège et la conseille. Elle peint natures mortes, paysages, portraits mais son sujet de prédilection reste le nu masculin et féminin, qu'elle illustrera dans son célèbre « Adam et Eve ». Elle sera la première femme à peindre en grand format un nu masculin de face. Le parcours de près de 200 œuvres s'appuie sur les richesses des collections nationales mais aussi sur des prêts du Metropolitan Museum, du musée de l'Hermitage et d'importantes collections privées. Il se concentre sur les deux médiums de prédilection de l'artiste, le dessin et la peinture. Femme, artiste, mère...que de facettes à découvrir à Beaubourg avant la fermeture ! (Conférencier du musée)
ART DÉGÉNÉRÉ- Le Procès de l’Art Moderne sous le Nazisme
Musée Picasso
Mercredi 23 Avril à 11h15
Vendredi 25 Avril à 11h15
Tarif : 21 €
RDV : 5 rue de Thorigny 75003 Paris
Métro : Ligne 1 Saint Paul
Ligne 8 Chemin Vert
Bus : 91 Saint Claude
38 Grenier Saint-Lazare Quartier de l’Horloge
« En juillet 1937 à Munich, dans une mise en scène sinistre les nazis exhibent près de 700 œuvres des grands noms de l'art moderne estampillé « dégénéré » pour mieux le condamner ». Dans une exposition événement, le Musée Picasso retrace ce procès obsessionnel infusé de haine et d'antisémitisme et met en lumière des œuvres emblématiques confisquées aux musées allemands, témoignant de la diversité des esthétiques visées par le régime nazi. » En quelques lignes se résume une entreprise de destruction qui fit de l'Allemagne nazie le hérault d'un art nouveau de propagande et le fossoyeur d'un art infamant où le mépris rageur le dispute à la haine antisémite. Et cependant, l'Allemagne, quelques années auparavant, avait su s'ouvrir à « l'art contemporain » et vibrer des avant-gardes comme le Bauhaus. Un temps révolu qui voit alors le limogeage des directeurs de musées, la saisie d'œuvres à la « déviance corruptrice ». Confisquées, spoliées, bradées, plus de 20 000 œuvres sont vendues, dispersées. Certains artistes résistent comme Otto Dix qui sera arrêté par la Gestapo, de nombreux autres s'exilent tel Paul Klee, d'autres encore se suicideront comme Ludwig Kirchner. Cette campagne délétère entérinait une prédation sans limites mais annonçait sans doute une « solution finale » autrement sanglante pour exterminer une sous-race. C'est pour ne pas oublier et rendre hommage à ceux qui ont subi cette gigantesque entreprise d'annihilation et saisir l'impact durable de cette sombre période sur la création artistique que cette exposition est importante. (Conférencier du musée)
CONFÉRENCE : À PROPOS DE WATTEAU
Salle Saint-Jacques
Mercredi 30 Avril à 9h15
Tarif : 6 €
RDV : 32, rue de la Baronne James de Rothschild à Gouvieux
Dites Watteau et vous pensez Fêtes Galantes. Il serait cependant regrettable de réduire cet artiste rare à ces petites marquises surprises dans un bosquet, au détour d'un chemin champêtre. L'œuvre de l'artiste révèle une richesse autrement importante. À travers ses œuvres, Watteau nous offre une poésie sans pareille où se croisent et s'entrecroisent amour, musique, danse, déceptions, solitude et moqueries. L'esprit du temps affleure dans un raffinement du trait, une ambiguïté des sentiments, une délicatesse qui annonce déjà un rousseauisme champêtre. Il y a aussi chez Watteau ces instants saisis dans le croquis d'un visage, la profondeur d'un regard, l'harmonie d'une pose. Ces petits portraits qui n'en sont pas mais surgissent au bas d'une page de dessin. Peintre français s'il en est mais n'oublions pas le copiste qui admirait Rubens, et se laissait séduire par l'école vénitienne. Watteau semble en équilibre entre école nordique et italienne, sans négliger la vie qui l'entoure. Nathalie Nolde vous dépeindra un Watteau qui s'intéresse au petit savoyard, à l'enfant noir qu'il rencontre, au marchand qu'il côtoie, à la mode de son temps… tout en restant un témoin privilégié qui continue à nous enchanter. Une conférence qui tombe à point nommé que vous pourrez compléter au château de Chantilly, par la visite de l’exposition « Les Mondes de Watteau » au Cabinet des Arts Graphiques. (Conférencière Nathalie Nolde)
ARTEMISIA GENTILESCHI- Héroïne de l’Art
Musée Jacquemard André
Mercredi 14 Mai à 9h30
Vendredi 16 mai à 9h30
Tarif : 28 €
RDV : 158 Bld Haussmann 75008 PARIS
Métro : Lignes 9, 13 Miromesnil ou St Augustin
Bus : 43
Que n'a-t-on déjà dit, écrit sur cette femme artiste dont le destin hors norme aurait presque tendance à laisser dans l'ombre une œuvre essentielle et originale. En effet, si l'on cherche dans une édition ancienne d'histoire de l'art, c'est le nom de son père Orazio qui apparaît. À peine est-elle mentionnée. Or, elle fut à son époque une artiste reconnue qui vécut même de sa peinture. Élevée par son père, proche de Caravage, marquée très jeune par le viol perpétré par un collaborateur, elle évolue dans un milieu presque exclusivement masculin. Elle voyage, accompagnant son artiste de père en Angleterre, revient en Italie et s'installe à Naples après s'être séparée de l'homme à qui on l'avait mariée. Quel parcours, quelle renommée ! Sa peinture traduit d'ailleurs, au-delà des influences qu'elle a pu recevoir, cette forte personnalité. Observatrice attentive de la condition humaine, elle se complaît dans un naturalisme souvent dramatique, un réalisme cru que révèlent la violence des clairs-obscurs, la radicalité, la brutalité même des compositions servies par une technique éblouissante qui font d'elle un des premiers peintres baroques. Grand peintre assurément que nous aurons à cœur de (re)découvrir alors que notre époque s'avise tardivement de remettre en lumière les « obscures clartés » de l'art.
MATISSE ET MARGUERITE
Musée d'Art Moderne
Mercredi 21 Mai à 9h45 et 13h15
Vendredi 23 Mai 13h15
Tarif : 25 €
RDV : 11 Avenue du président Wilson 75016 PARIS Métro : Ligne 9 Alma-Marceau ou Iéna
L'affection passionnée et douloureuse de Victor Hugo pour sa fille Léopoldine nous était familière. Mais peu d'attention avait été prêtée à la relation profonde et fructueuse qui liait Matisse à sa fille Marguerite. La magnifique exposition du Musée d'Art Moderne nous invite à plonger au cœur de cette intimité familiale qui, au cours de plusieurs décennies, a fait de Marguerite le modèle privilégié de son père mais aussi le témoin silencieux de son évolution stylistique. Les couleurs, les formes reflètent un dialogue permanent entre ces deux êtres si proches, si complémentaires. La palette du peintre se tempère dans une recherche d'équilibre et de grâce qui traduit la discrète personnalité de Marguerite. Le portrait devient alors le lieu d'un dialogue silencieux, d'une confession où l'artiste, figure incontournable de l'art moderne, exprime tendresse et même parfois tension et nous laisse pénétrer dans son intimité familiale. De multiples documents, esquisses et correspondances viennent compléter les œuvres qui, pour la plupart, sont montrées au public pour la première fois. Au regard d'un père répond le regard nouveau que nous jetons sur l'œuvre de Matisse. (Conférenciers du musée)
UNE JOURNÉE à SOISSONS
Mercredi 4 Juin à 7h30
Départ à 8h Retour vers 19h
Tarif : 65 €
RDV : Parking car, rue de la mairie à Gouvieux
Qui n'a jamais entendu parler de Clovis et du célèbre vase de Soissons ? Cette année nous vous proposons de découvrir cette ancienne capitale des Francs, berceau des Mérovingiens. De châteaux en donjons et de façades art-déco en vestiges d'abbayes, nous ne manquerons pas d'occasions pour remonter le temps jusqu'aux sources de l'histoire. Après notre traditionnelle pause-café, nous commencerons notre balade dans la ville sur les traces de Clovis à Sigebert en passant par Clotaire, pour terminer par une visite libre du musée Saint Léger. Le restaurant « La Passerelle » nous accueillera pour déjeuner avant de repartir pour une balade digestive à la découverte des façades art-déco de la ville. Notre journée se clôturera par une visite guidée de l'Abbaye St Jean des Vignes, ensemble monastique d'exception, fondée en 1076.