Expositions

BOULLE, LA NAISSANCE DU BUREAU

Château de Chantilly et In Follis-Folia, arbres et forêts

Mercredi 11 septembre

Tarif : 20 €


RDV : Château de Chantilly à 13h45 et 15h15

Bibliothèques, consoles, gaines, torchères, coffrets, lustres, médaillers et...bureaux, il semble que tout le mobilier royal du Grand Siècle se soit donné rendez-vous à Chantilly dans les appartements des Princes de Condé autour d'un nom : André-Charles Boulle. 

Première exposition dédiée à ce créateur de génie, elle présente les plus belles œuvres de ce bronzier virtuose, de ce maître absolu de la marqueterie « en partie et contrepartie » qui fut aussi dessinateur de talent, collectionneur averti et « inventeur » du bureau moderne. Ses marqueteries de laiton et d'écaille rehaussées de bronzes dorés, alliées à l'élégance des formes sont bien l'expression du goût de ses puissants commanditaires. 

Parmi ses prestigieux clients figurait Louis-Henri Prince de Condé et c'est avec émotion que l'on retrouve certaines de ses plus belles commandes de retour à Chantilly, présentées par Mathieu Deldicque, Conservateur du Musée Condé. 

Une rentrée on ne peut plus princière pour inaugurer notre année. 


Cette journée à Chantilly ne saurait se passer d'une autre exposition, plus discrète, plus confidentielle mais tout aussi passionnante au Cabinet des Livres du château. Source inépuisable de connaissances et d'anecdotes, Marie-Pierre Dion, en charge des « livres » au Musée Condé, a bien voulu commenter pour nous cette exposition, « In Foliis Folia-arbres et forêts » qui souligne combien l'arbre et le livre ont partie liée. Quand vous saurez que «liber » en latin signifie à la fois livre et écorce, vous n'aurez de cesse d'avancer dans les taillis et les futaies de cette bibliothèque à la suite de notre guide. Pour nous qui avons le privilège de vivre si près de ces forêts qui habitent l'imaginaire et la pensée des hommes, cette visite s'impose avec une évidence toute « naturelle ». Chaque livre, chaque page évoque l'arbre et sa relation à l'homme qu'elle soit d'ordre spirituel, scientifique, symbolique. 

Quel parcours ! À la recherche de la substantifique sève de ces magnifiques ouvrages.

LA NAISSANCE DES GRANDS MAGASINS

Musée des arts décoratifs

Mercredi 18 Septembre à 11h30

Vendredi 20 Septembre à 13h30

Tarif : 28 €


RDV :107-111, rue de rivoli 75001 Paris

Métro: Ligne 7 Palais Royal- Musée du louvre
Bus: 39

Il y a loin du petit colporteur qui sillonnait les routes de France, offrant rubans et colifichets, aux Grands Magasins qui fleurirent dans la capitale à partir des années fastes du Second Empire. 

Symboles de modernité et de prospérité ces « cathédrales » de la consommation et du commerce sont bien le reflet des profonds changements socio-économiques qui président à l'avènement de Napoléon III. Temples de la modernité, ces grands magasins sont les phares des transformations urbaines majeures qui font de Paris « la ville lumière ». 

L'architecture haussmannienne s'impose ainsi qu'un bouleversement du commerce traditionnel. La petite boutique dans certains quartiers ne résiste pas aux soldes, aux présentations saisonnières, aux produits de luxe généreusement présentés. Les bons faiseurs d'une classe privilégiée doivent compter avec la concurrence d'un prêt-à-porter plus accessible pour une bourgeoisie qui s'enrichit et découvre le plaisir de dépenser. 

Le Musée des Arts Décoratifs a puisé dans ses réserves pour présenter robes à tournure, objets divers et variés, accessoires et dentelles, jouets, vaisselles et textiles...véritable inventaire à la Prévert qui fit alors le « Bonheur des Dames ». On trouvait vraiment de tout à la Samaritaine, il se passait toujours quelque chose aux Galeries Lafayette, et le Bon Marché n'était pas encore devenu le Beau Marché ! 

Alors plongez sans hésiter dans l'effervescence de ces grands magasins et laissez-vous gagner par la fièvre acheteuse de la bourgeoisie parisienne.


  (Conférencière Hilda Biancardi)

UNE JOURNEE A ST GERMAIN EN LAYE ET PORT-MARLY

Mercredi 25 Septembre

à 10h15 Musée Maurice Denis

à 14h45 Château de Monte Cristo

Tarif : 28 €


RDV : RDV : 2bis rue Maurice Denis 78100 St-Germain-en Laye

RER : B OU D Châtelet-Les Halles 

           A Saint-Germain-en-Laye 

RDV : Chemin du Haut des Ormes 78560 Le Port-Marly 

Bus : N°10 Les Lampes / Square Monte-Cristo     

Le Musée Maurice Denis ou « Le Prieuré »

 

Quel contraste entre le rêve échevelé et romantique de Dumas et la rigueur classique de ce Prieuré, « terre promise » du fervent catholique que fut Maurice Denis. 

Ce bâtiment longtemps convoité, enfin occupé par le peintre à partir de 1910 et acheté en 1914 connut une longue histoire et diverses affectations depuis l'hôpital édifié en 1680 par la Marquise de Montespan jusqu'à ce lieu de retraite acheté par les Jésuites. Désaffecté à la suite de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, il redevint une demeure de la foi voulue par Maurice Denis. Installé avec sa famille le peintre s'attaqua à la rénovation des lieux aidé par A.Perret. Artiste ardent et dévot, il accueillit les jeunes peintres du mouvement Nabi qui se firent les prophètes d'une esthétique nouvelle privilégiant la sensation plutôt que la représentation. Inestimable legs, la maison recèle un fond unique d'œuvres d’artistes symbolistes qui prônaient l'abolition des frontières entre art et artisanat. « Tout ce qui est matière de l'œuvre d'art doit être aussi pur que possible ». 


Le château de Monte Cristo

 

Forts de nos connaissances sur les Dumas acquises ou rafraîchis à Villers-Cotterêts, nous nous devions de poursuivre notre relation avec l'auteur des « Trois Mousquetaires » et d'aller lui rendre visite en sa demeure qui reflète si bien ce qu'il fut et rêva d'être. Folie de géant, palais de sultan, temple des chimères et des muses, le château de Monte Cristo ne pèche pas par excès de modestie ! Et la démesure des lieux est à la mesure de celui qui en fut maître et seigneur. 

Au sommet de sa gloire en 1844, alors que les droits d'auteur permettent à Dumas d'envisager les entreprises les plus osées, il confie à l'architecte Durand le soin de lui construire un château renaissance, un châtelet gothique et un parc à l'anglaise. Avec un mot d'ordre : « pas de limites, il y a des sources, vous m'en ferez des cascades ». 

Dumas reçoit fastueusement, s'étourdit de plaisirs, dépense sans compter. Le rêve va durer un an et dès 1848, poursuivi par ses créanciers, il doit envisager la vente de sa chère demeure. À l'abandon depuis 1969, la propriété n'échappera aux promoteurs que grâce à une action concertée du public et du privé. Le château est sauvé, restauré et c'est cette merveille, fruit de l'imagination fourmillante de Dumas que nous vous invitons à découvrir.


 (Guides -Conférenciers de l’Office du Tourisme) 

LES CHEFS-D'OEUVRE DE LA GALERIE BORGHESE

Musée Jacquemart André 

Lundi 30 Septembre à 13h15 

Mercredi 2 Octobre à 10h45 et 16h15* 

Tarif :  28 €

RDV : 158 Bld Haussmann 75008 PARIS 

Métro : Lignes 9, 13 Miromesnil ou St Augustin 

Bus : 43 

Il nous manquait ! Depuis de longs mois le Musée Jacquemart-André avait fermé ses portes pour rénovation. Nous gardions, nostalgiques, le souvenir des Vierges de Bellini...et voilà qu'il rouvre en septembre avec une magnifique exposition pour célébrer ce renouveau. 

Ce ne sont pas moins de quarante chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse de Rome qui viennent jusqu'à nous et ce partenariat, inédit et inespéré, nous promet une émouvante rencontre avec les grands noms de la Renaissance et du Baroque italiens. Caravage, Botticelli, Raphaël, Antonello da Messina, ces artistes que le Cardinal Scipion Borghèse, le collectionneur le plus passionné de son époque appréciait sans limite avec un goût sûr et affirmé. 

Que désirer de plus ? Que dire de plus sinon vous inviter à ce « pèlerinage spirituel », à ce voyage « immobile » aux sources de notre art occidental. 


(Conférenciers du musée) 


* Un horaire plus tardif à privilégier pour nos amis parisiens ! 

LES BAS-RELIEFS DU PALAIS DE LA PORTE DOREE

Palais de la Porte Dorée
Mardi 8 Octobre à 11h15
Mercredi 9 Octobre à 11h15

Tarif : 12 €
RDV: 293, avenue Daumesnil 75012 Paris
Métro : Ligne 8 Porte Dorée 

Les temps changent. Et lorsque l'on découvre ce que fut la Porte de Picpus ou Porte Dorée avec ses palmiers exotiques et sa fontaine Art-Déco où trône la statue dorée de la France colonisatrice, on ressent comme un décalage de l'Histoire. D'autant plus que tout un côté de la place est occupé par un « palais » aux superbes bas-reliefs qui évoquent la célèbre Exposition coloniale de 1931. 

Autres temps, autres mots. Le « palais » est devenu « la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration » mais les bas-reliefs qui ornent la façade sont restés. Ils évoquent et illustrent la vie aux colonies, le rôle civilisateur de la France, vestiges d'une époque où le colonialisme s'affichait en toute ingénuité. 

C'est Maxime Paz, notre spécialiste ès sculpture qui nous commentera cette œuvre monumentale d'Alfred Janniot, témoin d'une époque révolue mais chef-d’œuvre épargné d'un art qui regardait au-delà des mers. 

(Conférencier Maxime Paz) 

HEINZ BERGGRUEN - UN MARCHAND ET SA COLLECTION 

Musée de L’Orangerie 

Mercredi 16 Octobre à 10h45 et à 12h45

Vendredi 18 Octobre à 10h45

Tarif : 22

RDV : : Jardin des Tuileries 75001 PARIS 

Métro : Lignes 1, 8,12 Concorde 

Bus : 45 (Concorde) 

 « J'étais mon meilleur client », c'est ainsi que Heinz Berggruen évoque dans ses souvenirs une vie, sa vie de collectionneur. Mais cet amateur éclairé ne fut pas que cela. Allemand de naissance, français de cœur, citoyen américain il fut tout autant journaliste, galeriste, marchand d'art, ami des Surréalistes et des artistes de son temps.
Citoyen d'Europe avant l'heure, il fit ses études en France avant de se lancer dans le journalisme en Allemagne. La guerre l'obligea à s'exiler aux États-Unis. Revenu en Europe, il déniche en 1947 un album de Toulouse-Lautrec à Paris, découverte qui va décider de son avenir. Il s'installe sur l'Île de la Cité, ouvre une galerie et acquiert une renommée internationale dans le domaine de l'estampe. On trouve chez lui des gravures de Klee, des papiers découpés de Matisse, des dessins de Picasso.
Il lègue sa riche collection d'art moderne à l'Allemagne. Et voilà que nous retrouvons à l'Orangerie quelques-unes des pépites de sa collection, comme une invitation à suivre la carrière de cet homme qui tutoyait les artistes de son temps. 

(Conférenciers Échappée Belle) 

GUSTAVE CAILLEBOTTE,  PEINDRE LES HOMMES 

Musée d’Orsay 

Mercredi 13 Novembre à 10h

Vendredi 15 Novembre à 10h

Tarif : 24 €

RDV : 1 Rue de la Légion d'Honneur 75007 PARIS 

Métro : Ligne 12 Solférino 

RER C : Musée d'Orsay 

Il fut artiste, mécène, donateur, régatier, ingénieur, constructeur, horticulteur...un homme passionné et passionnant. Quel bonheur de rencontrer Gustave Caillebotte ! L'exposition présente un peintre qui se distingue par la modernité de ses sujets empruntés à la vie contemporaine plutôt que par la technique qu'il pratique. 

En effet, de formation académique, il découvre l'impressionnisme à la fameuse exposition de 1874. Deux ans plus tard il rejoint le groupe des impressionnistes et expose huit tableaux dont les célèbres Raboteurs de Parquet. On trouve chez Caillebotte une prédilection pour les figures masculines et les portraits d'hommes. Les commissaires de l'exposition ambitionnent « d'interroger la modernité radicale des chefs-d’œuvre de l'artiste au prisme du nouveau regard que l'histoire de l'art porte sur les masculinités du XIXème siècle » Sic ! 

Pour parler plus simplement il est à noter que Caillebotte choisit pour sujet des hommes de son entourage (frère, ouvrier, régatier) évoluant dans un environnement familier et qui semblent questionner l'ordre social de ce XIXème siècle très marqué par une certaine masculinité. L'exposition célèbre, outre le cent trentième anniversaire de la mort de l'artiste, celui du legs à l'État et de son incroyable collection impressionniste. Une salle est d'ailleurs consacrée à ce legs qui témoigne de l'aide qu'il ne cessa d'apporter à ces jeunes peintres « refusés ». Le peintre et l'homme ont de quoi séduire. 

(Conférencière Suzanne Lombard-Platet) 

LA SAINTE CHAPELLE 

Mercredi 20 Novembre à 11h 

Vendredi 22 Novembre à 11h 

Tarif : 22 €

RDV : 10 Bld du Palais 75001 PARIS 

Métro : Ligne 4 Cité 

RER B : Saint-Michel – Notre-Dame 

Bus 38 : Châtelet 

 Après Vincennes, nous nous devions de rendre visite à la Sainte Chapelle palatine de la Cité. Comme son alter ego de Vincennes, elle fut voulue par Louis IX, le futur Saint Louis pour abriter les prestigieuses reliques de la Passion du Christ : la couronne d'épines et un fragment de la vraie croix.
Construite en un temps record, cette chapelle exalte autant la gloire de Dieu que celle de la monarchie capétienne. Paris devient ainsi la « nouvelle Jérusalem ». Si le maître d'œuvre de cette véritable pièce d'orfèvrerie reste inconnu, son commanditaire en la personne du roi semble en revanche avoir joué un rôle considérable dans la conception de l'édifice. On ne peut en effet négliger l'importance des reliques à l'époque médiévale, ces reliques que l'on achète à grand prix, que l'on expose, que l'on prie avec ferveur et qui assurent le salut et le prestige de qui les possède. La Révolution endommagera gravement cette merveille architecturale, fondant les reliquaires, dispersant les reliques (seule sera sauvée du désastre la couronne d'épines), brisant certains vitraux. Et il reviendra au Xème siècle de restaurer ce chef-d’œuvre du gothique rayonnant.
Il faut voir et revoir ces immenses verrières, cette architecture à la verticalité saisissante, ces couleurs qui jouent sur d'aériennes colonnettes. Un joyau ! 

LE SURRÉALISME – L'EXPOSITION DU CENTENAIRE 

Centre Beaubourg 

Mercredi 27 Novembre à 9h30

Vendredi 29 Novembre à 9h30 

Tarif : 22 €

Métro : Ligne 11 Rambuteau- Ligne 4 Châtelet 

RER A,B,D : Châtelet Les Halles 

Bus : 38 

  « Le surréalisme est à la portée de tous les inconscients »
Conscients ou pas, est venu le temps de célébrer le centième anniversaire de la publication du Manifeste du Surréalisme. Et pour ce faire le Centre Pompidou vous invite à son exposition XXL sur le surréalisme, d'abord et toujours.
L'évènement se propose de mettre à l'honneur, non seulement les traditionnels Magritte, de Chirico, Man Ray, Dali, Miro and Co mais aussi de s'intéresser au surréalisme des artistes femmes, souvent oubliées, et à toutes les disciplines touchées par ce mouvement. En particulier l'influence majeure de la littérature sur l'art pictural.
La visite de l'exposition s'organise autour d'un labyrinthe qui abrite en son cœur le fameux manifeste original d'André Breton, texte fondateur de toutes les disciplines, qui se réclament d'un mouvement où l'imaginaire se structure autour du poétique. Fidèle à son principe de pluridisciplinarité, le musée associe peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires. On croise certaines figures inspiratrices du mouvement : Lautréamont, Sade, Lewis Caroll. On découvre des œuvres emblématiques venues du monde entier, on s'étonne des influences qui perdurent dans le cinéma, la mode.
Un bel anniversaire pour un mouvement qui, à l'heure de l'IA, remet en question la rationalité et la technique et semble jouer le rôle de « la vielle dame indigne ». 

   (Conférenciers du musée) 

MODIGLIANI-ZADKINE - UNE AMITIÉ INTERROMPUE

Musée Zadkine 

Mardi 3 Décembre à 10h15 

Mercredi 4 Décembre à 10h15 

Vendredi 6 Décembre à 10h15 

Tarif : 24 €

RDV : 100 bis, rue d'Assas 75006 Paris 

Métro : Ligne 4 Vavin 

RER B : Port-Royal 

   C'est encore Maxime qui nous entraîne au Musée Zadkine à la rencontre de deux artistes : Zadkine lui-même dans ce qui fut son atelier et Modigliani qui rêvait de sculpter avant même de peindre. Les deux hommes appartiennent à la même génération. Leur origine étrangère les réunit dans une vie de bohême, souvent miséreuse mais chaleureuse. « Compatriotes de Montparnasse », ils taillent la pierre, le bois avec passion, s'essaient au dessin, à la peinture, s'influencent l'un l'autre à travers des thèmes qu'ils affectionnent. Zadkine, charmé par cette rencontre dit de Modigliani :
« Il avait l'air d'un jeune dieu déguisé en ouvrier endimanché ». Malheureusement, Modigliani doit renoncer à la sculpture et se consacre alors à la peinture. Mais il reste fidèle à ces figures féminines, ces femmes cariatides, qui les inspiraient tous les deux.
La mort prématurée de « Modi » viendra mettre un terme à cette amitié. Il reste de cette époque féconde une œuvre plurielle, riche et émouvante. 

(Conférencier Maxime Paz) 

CHRISTOFLE - UNE BRILLANTE HISTOIRE 

Musée des Arts Décoratifs 

Mercredi 11 Décembre à 12h

Vendredi 13 Décembre à 12h

Tarif : 28 €

RDV : 107-111, rue de Rivoli 75001 PARIS 

Métro : Ligne 7 Palais Royal – Musée du Louvre 

Bus : 39 

  S'il est un moment de l'année où nous prend l'envie de dresser une table raffinée, de sortir des écrins l'argenterie qui y sommeille et de la faire briller de mille feux, c'est bien celle des fêtes de fin d'année ! Pourquoi ne pas se laisser enchanter par l'exposition que propose le MAD et suivre à travers un parcours féerique la longue histoire de la maison Christofle depuis sa création en 1830. De la petite cuillère aux grands vases monumentaux, de l'argent au « métal », des émaux aux patines, tout l'art de l'orfèvrerie se déploie, délicat ou somptueux, intime ou majestueux. Des tables dressées évoquent des lieux au parfum suranné, du Ritz à l'Orient Express, du Normandie au Concorde, sans oublier les palais où règnent les ors de la République.
Mais la maison sait aussi jouer la carte de la modernité, s'associant aux plus grands créateurs pour révolutionner l'orfèvrerie traditionnelle. De Gio Ponti à André Putman, de l'art nouveau à l'art déco, du design des années 50 à l'art contemporain, c'est toute l'histoire d'un certain art de vivre à la française qui se déploie. Laissons-nous éblouir !  

(Conférencière Ingrid Held)